Making love / Des scènes d'amour
Quelques images de scènes d'amour agrémentées d'un extrait de De Chair et de sang de Michael Cunningham, écrivain américain de talent. Roman de 1995.
Extract from the novel Flesh and Blood by Michael Cunningham (1995), when Will met a young stud named Matt in a bar. The young man invited him for a beer at his flat but he had a second thought. The scene describes how Will is making love to Matt. Very hot.
[Will] se mit à l’oeuvre, passa sa langue sur les tétons clairs de Matt, les mordilla, descendit lentement le long de son ventre, suivant la ligne de ses poils. Il respirait le parfum de son eau de Cologne, mêlée à son odeur intime, peu prononcée mais âpre, semblable à celle du fer un jour de gel.
Will fit courir sa bouche autour du sexe de Matt. Il était petit et dressé, avec un gland rose sombre, la verge cerclée de rose plus pâle. Il lui embrassa les cuisses, lui lécha les bourses, tirant doucement les poils entre ses lèvres.
Quand Matt commença à gémir, Will lui mordilla les cuisses, passa sa langue sous ses couilles. Sa langue était une flamme, la chair de Matt une bouilloire prête à se mettre en ébullition. Là. Et encore là. La flamme t’effleure partout. Le feu va te gagner. Les hanches de Matt bougèrent, se soulevèrent, et Will décida de toucher sa verge, doucement, du bout des lèvres.
« Ahhh, cria Matt, et Will retira ses lèvres.
- Tourne-toi, dit-il
- Je suis bien comme ça », dit Matt. Sa voix était devenue plus faible, légèrement rauque.
« Tourne-toi, fais ce que je dis. »
À sa grande surprise, Matt lui obéit. Et il vit les muscles dorés de son dos, la longue ligne de ses vertèbres. Son cul, tellement parfait, innocent, que Will sentit sa bouche de dessécher. Il adorait les culs masculins. Il avait un aspect désarmé et enfantin. En contemplant le cul nu d’un homme vous saviez que ce grand costaud agressif et bruyant, tout de muscles et de vantardises, avait été jadis petit et apeuré.
Will passa sa langue à l’intérieur du genou de Matt, remonta doucement le long de sa cuisse, lécha le pli de la fesse. Matt gémit à nouveau. Will s’étonnait de pouvoir régner sur toute cette chair, cette immensité. Il s’attarda sur la fesse droite de Matt, la mordit un peu plus fort qu’il n’en avait l’intention [...]
« Retourne-toi encore », ordonna Will.
Matt s’exécuta. Son sexe se dressait. Will en lécha l’extrémité, la douceur rosée. Matt haletait à présent, le souffle court comme un sprinter. À chaque expiration, un gémissement lui échappait, une faible supplication. « Ahh ? Ahh ? Ahh ? » Will prit son sexe dans sa bouche. [...] Il actionna lentement sa bouche, prit les couilles de Matt entre ses doigts, chercha son cul doucement, savamment.
Matt jouit avec un petit cri, un son perçant auquel Will ne s’attendait pas. Il serra entre ses cuisses la tête de Will, l’engloutissant dans sa chair, lui bouchant les oreilles, emplissant sa bouche de foutre. Puis ce fut fini. Les cuisses de Matt s’ouvrirent, et Will relâcha sa bite. « Waou », s’exclama Matt.
De chair et de sang, Michael Cunningham (1995), Éditions Belfond.
Traduction par Anne Damour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire