mardi 1 septembre 2009

Fragments











« La presse travaille à grands traits, elle simplifie, elle décrit vite, elle réagit à l’événement. La littérature montre le terreau qui voit naître l’actualité, elle peut enter dans le psyché d’un meurtrier. Elle rend l’existence de chacun plus riche, plus émotionnelle, plus compliquée. La littérature arrive à montrer qu’un assassin est aussi une victime, que le pire d’entre eux a été innocent un jour. Qu’un oublié d’une caste pauvre possède une personnalité, une subjectivité aussi complexe qu’un homme de pouvoir, que les deux sont à égalité en humanité. Seulement, pour arriver à décrire de façon juste, précise, détaillée, la réalité des vies et notre monde dangereux, le journalisme est d’une aide précieuse. Sans enquête, sans être allé sur le terrain, sans avoir fait du reportage, jamais je n’aurais réussi à décrire avec force mes personnages et à les rendre crédibles. » Tarun Tejpal, journaliste indien et écrivain.
Propos recueillis par Frédéric Joignot pour Le Monde 2 du 29 août 2009.

1 commentaire:

Laurent a dit…

Gosh, consider me totally fragmented!