dimanche 18 février 2007

The gate of anal pleasure / Le sonnet du trou du cul




Je ne me lasse pas de relire ce poème de Verlaine et de Rimbaud:

Le Sonnet du Trou du Cul

Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse,
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C'est l'olive pâmée, et la flûte câline,
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, 1871





Arsehole Sonnet

Dark and wrinkled like a violet carnation,

Humbly crouched amid the moss, it breathes,

Still moist with love that descends the gentle slope

Of white buttocks to its embroidered edge.


Filaments like tears of milk have wept

Under the savage wind that drives them off

Through little clots of russet earth

To disappear where inclination led them.


Oft did my dream suck at its vent;

My soul, envious of physical coitus, made it

Its musky dripstone and its nest of sobs.


'Tis the swooning conch, the fondling flute,

The tube from which the heavenly praline drops,

A female Canaan cocooned in muggy air.


Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, 1871














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